Perspectives des marchés

Actualisation du 10 Août 2023

Déclaration relative aux risques   

Nos activités étant principalement axées sur la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, nous nous exposons à certains risques typiques pour ces domaines financiers tels que, mais sans s’y limiter, les risques de défaut de crédit, les risques de contrepartie, le risque de concentration, les fluctuations des taux d’intérêt, les risques de change, les risques de marché, les risques de liquidité et de financement, les risques d’assurance, l’évolution de la réglementation, les risques opérationnels, les litiges avec les clients, la concurrence d’autres acteurs et de nouveaux opérateurs ainsi que les risques économiques en général. Surveillés de près et gérés par KBC dans un cadre strict, ces risques peuvent toutefois avoir une incidence négative sur la valeur des actifs ou occasionner des charges supplémentaires excédant les prévisions.

À l’heure actuelle, plusieurs grands défis attendent le secteur financier. Ceux-ci découlent principalement de l'impact essentiellement indirect de la guerre en Ukraine, y compris les effets différés de la hausse des prix de l'énergie et des matières premières et des pénuries d'approvisionnement qu'elle a déclenchées. Cette situation a entraîné une poussée de l'inflation, avec à la clé des tensions à la hausse sur les taux d'intérêt, une dégradation des perspectives de croissance (voire des craintes de récession) et quelques inquiétudes quant à la solvabilité des contreparties dans les secteurs économiques les plus exposés. Ces risques affectent les économies mondiales, mais plus particulièrement européennes, parmi lesquelles les marchés domestiques de KBC. La hausse des taux d'intérêt a également été la cause principale des turbulences qui ont secoué le secteur financier au printemps 2023, bien qu'elles se soient quelque peu atténuées. Le risque réglementaire et de compliance (exigences de capital, lutte contre le blanchiment de capitaux et RGPD notamment) reste par ailleurs un thème dominant pour le secteur, tout comme le renforcement de la protection du consommateur. La numérisation (tirée par la technologie) présente des opportunités, mais menace également le modèle économique des établissements financiers traditionnels. Les risques liés au climat revêtent par ailleurs une importance croissante. Les cyberrisques sont devenus l’une des menaces majeures ces dernières années, pas uniquement pour le secteur financier, mais pour l’ensemble de l’économie. La guerre en Ukraine suscite une vigilance accrue dans ce domaine. Enfin, les gouvernements de toute l'Europe prennent des mesures de relance supplémentaires pour soutenir leurs budgets (par le biais d'une augmentation des contributions fiscales du secteur financier), mais aussi leurs citoyens et les entreprises (en plafonnant, par exemple, les taux d'intérêt des crédits ou en plaidant pour des taux d'intérêt plus élevés sur les comptes d'épargne).

Les données relatives à la gestion des risques sont reproduites dans nos rapports annuels, les rapports trimestriels et les Risk Reports, tous disponibles sur le site www.kbc.com.

Notre opinion sur la croissance économique  

Après sa progression de 0,5% (non annualisée) en glissement trimestriel au premier trimestre 2023, l'économie américaine a poursuivi son expansion au deuxième trimestre, avec une croissance non annualisée de 0,6%. Cette performance est principalement le résultat d'une solide croissance de l'investissement et de la consommation, basée sur un marché du travail toujours robuste. Alors que le resserrement monétaire cumulé de la Fed a de plus en plus d'impact sur l'économie américaine, la croissance en glissement trimestriel devrait ralentir à 0,1% et -0,1% aux troisième et quatrième trimestres, respectivement.

Après avoir stagné au premier trimestre 2023, la croissance de la zone euro est redevenue positive au deuxième trimestre (0,3% en glissement trimestriel). La faible croissance du PIB dans la zone euro devrait perdurer jusqu'à la fin de l’année 2023 et sera probablement imputable au durcissement de la politique monétaire de la BCE et à la fragilité du secteur manufacturier mondial.

Au deuxième trimestre 2023, la croissance économique en Belgique est ressortie à 0,2% en glissement trimestriel, toujours soutenue par l'accélération de la consommation privée. Pour le reste de l'année 2023, nous tablons sur une croissance trimestrielle conforme à la dynamique de croissance de la zone euro. Après avoir stagné au premier trimestre, l'économie tchèque a progressé de 0,1% au deuxième trimestre 2023, ce qui a marqué la fin de la récession technique du second semestre 2022.

Les principaux risques qui pèsent sur nos perspectives à court terme pour la croissance européenne comprennent un ralentissement de la croissance mondiale, la persistance de l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) et l'incertitude entourant le calendrier et l'impact du resserrement de la politique monétaire de la BCE. Parmi les autres risques, citons des valorisations immobilières toujours élevées et des niveaux d'endettement importants dans le contexte d'un durcissement des conditions de financement.

Notre opinion sur les taux d'intérêt et les taux de change

Après une hausse des taux de 25 points de base au deuxième trimestre, la Fed a repris son cycle de relèvement avec un nouveau geste de 25 points de base en juillet, pour atteindre une fourchette de 5,25% à 5,50%. Nous pensons qu'il s'agit du taux le plus élevé de ce cycle, qui se maintiendra probablement au moins jusqu'à la fin de l'année 2023. De plus, le ‘run down’ en cours du bilan de la Fed (le 'resserrement quantitatif') alimente une politique monétaire restrictive. Dans le même temps, la BCE a elle aussi continué à relever l’ensemble de ses taux directeurs. À la suite de la récente hausse de juillet, le taux de dépôt de la BCE s'élève aujourd’hui à 3,75%. La BCE devrait selon nous relever son taux directeur une fois de plus (probablement en septembre), pour atteindre le sommet de ce cycle. Depuis juillet 2023, la BCE a cessé de réinvestir les actifs arrivant à échéance dans le cadre de son programme d'achats d'actifs.

Dans l'ensemble, les rendements des obligations d'État américaines et allemandes à 10 ans ont augmenté au deuxième trimestre, principalement sous l’effet de la poursuite du resserrement monétaire par la Fed et la BCE. Alors que le taux américain à 10 ans a grimpé à 3,8%, le taux allemand a augmenté plus modestement pour s’établir à 2,4%. En conséquence, l'écart de rendement entre les États-Unis et l'Allemagne s’est creusé d'environ 120 à 145 points de base.

Après un deuxième trimestre volatil, principalement dû à la fluctuation des attentes du marché concernant les différentiels de taux d'intérêt à court terme entre la Fed et la BCE, le taux de change du dollar américain est resté globalement inchangé par rapport à l'euro. Pour le reste de l'année 2023, nous prévoyons une reprise progressive de la tendance à l'appréciation de l'euro.

Au cours du deuxième trimestre, la couronne tchèque s'est dépréciée par rapport à l'euro, principalement en raison d'une inflation plus élevée que dans la zone euro. Le différentiel d'intérêt positif en faveur de la République tchèque s'est quelque peu réduit, puisque la Banque nationale tchèque (CNB) a laissé son taux directeur inchangé à 7%, tandis que la BCE a pour sa part encore relevé son taux de dépôt, jusqu’au taux actuel de 3,75%. Les attentes du marché concernant une première baisse de taux par la CNB au quatrième trimestre sont susceptibles d'affaiblir davantage la couronne par rapport à l'euro pendant le reste de l'année 2023.

Afin de réduire le coût économique et fiscal de sa politique de taux d'intérêt élevés, qui visait à réduire l'inflation, la Banque nationale de Hongrie (NBH) a encore abaissé les taux du marché monétaire (BUBOR à 3 mois) au deuxième trimestre, de 16,3% à 15,2%. En juillet, ces taux ont encore reculé vers 14% et devraient atteindre le niveau actuel du taux de base de la NBH (13%) d’ici la fin du troisième trimestre. Entre-temps, le taux de change du forint hongrois par rapport à l'euro s'est encore apprécié au cours du deuxième trimestre, confirmant ainsi son redressement après la faiblesse qu'il avait connue lors de la brève crise du secteur financier en mars. Dans le contexte de différentiels d'inflation toujours importants avec la zone euro, le HUF devrait se déprécier légèrement d'ici fin 2023.

 

Vous trouverez des informations détaillées dans la section KBC Economics

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