Perspectives des marchés

Actualisation du 8 février 2024

Déclaration relative aux risques   

Nos activités étant principalement axées sur la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, nous nous exposons à certains risques typiques pour ces domaines financiers tels que, mais sans s’y limiter, les risques de défaut de crédit, les risques de contrepartie, le risque de concentration, les fluctuations des taux d’intérêt, les risques de change, les risques de marché, les risques de liquidité et de financement, les risques d’assurance, l’évolution de la réglementation, les risques opérationnels, les litiges avec les clients, la concurrence d’autres acteurs et de nouveaux opérateurs ainsi que les risques économiques en général. Surveillés de près et gérés par KBC dans un cadre strict, ces risques peuvent toutefois avoir une incidence négative sur la valeur des actifs ou occasionner des charges supplémentaires excédant les prévisions.

À l’heure actuelle, plusieurs grands défis attendent le secteur financier. Ceux-ci découlent principalement de l'impact essentiellement indirect mais persistant de la guerre en Ukraine, y compris les effets différés de la hausse des prix de l'énergie et des matières premières et des pénuries d'approvisionnement qu'elle a déclenchées. Cette situation a entraîné une poussée de l'inflation, avec à la clé des tensions à la hausse sur les taux d'intérêt, une dégradation des perspectives de croissance (voire des craintes de récession) et quelques inquiétudes quant à la solvabilité des contreparties dans les secteurs économiques les plus exposés. Les risques géopolitiques restent considérables, comme en témoignent les conflits observés à Gaza/Israël et en mer Rouge. Ces risques affectent les économies mondiales, mais plus particulièrement européennes, parmi lesquelles les marchés domestiques de KBC. La hausse des taux d'intérêt a également été la principale cause des turbulences qui ont secoué le secteur financier au printemps 2023, bien qu'elles se soient quelque peu atténuées. Le risque réglementaire et de compliance (exigences de capital, lutte contre le blanchiment de capitaux, RGPD et ESG/durabilité notamment) reste par ailleurs un thème dominant pour le secteur, tout comme le renforcement de la protection du consommateur. La numérisation (tirée par la technologie) présente certes des opportunités, mais menace également le modèle économique des établissements financiers traditionnels. Les risques liés au climat et à l’environnement revêtent par ailleurs une importance croissante. Les cyberrisques sont devenus l’une des principales menaces ces dernières années, pas uniquement pour le secteur financier, mais pour l’ensemble de l’économie. La guerre en Ukraine a entraîné une augmentation des attaques dans le monde entier. Enfin, les gouvernements de toute l'Europe prennent des mesures de relance supplémentaires pour soutenir leurs budgets (par le biais d'une augmentation des contributions fiscales du secteur financier), mais aussi leurs citoyens et les entreprises (en plafonnant, par exemple, les taux d'intérêt des crédits ou en plaidant pour des taux d'intérêt plus élevés sur les comptes d'épargne).

Les données relatives à la gestion des risques sont reproduites dans nos rapports annuels, les rapports trimestriels et les Risk Reports, tous disponibles sur le site www.kbc.com.

Notre opinion sur la croissance économique  

Après une croissance en rythme trimestriel exceptionnellement forte au troisième trimestre 2023 (1,2% en données non annualisées), la croissance américaine s'est quelque peu ralentie au quatrième trimestre pour s'établir à 0,8% (en données non annualisées). Cette croissance plus forte que prévu s'explique principalement par une demande intérieure robuste, en particulier par une forte croissance de la consommation privée qui a été soutenue par des créations d'emplois toujours vigoureuses et un faible taux de chômage. En raison notamment de l'impact du récent cycle de resserrement de la Fed, la croissance en glissement trimestriel devrait stagner au premier trimestre 2024, avant de renouer progressivement avec une trajectoire ascendante.

Après avoir affiché une croissance légèrement négative en glissement trimestriel au troisième trimestre 2023 (-0,1%), l'économie de la zone euro a stagné au quatrième trimestre (croissance trimestrielle de 0%), en raison principalement de l'impact du cycle de resserrement de la BCE sur la croissance du crédit et de la fragilité du secteur manufacturier. À compter du premier trimestre 2024, la croissance trimestrielle devrait se raffermir de façon marginale et progressive, la reprise s'accélérant vers le second semestre 2024.

En Belgique, la croissance s'est élevée à 0,4% en glissement trimestriel au quatrième trimestre. La demande intérieure relativement forte (tirée par la consommation privée et l'investissement des entreprises) a très probablement compensé la faiblesse persistante des exportations nettes. Pour 2024, nous tablons sur une croissance globalement conforme à celle de la zone euro. Après un troisième trimestre très peu dynamique (-0,6% en glissement trimestriel), l'économie tchèque a de nouveau enregistré une croissance de 0,2% au quatrième trimestre 2023. La faiblesse relative actuelle est toujours le reflet d'une consommation privée très atone et d'un secteur manufacturier en berne. Nous prévoyons un retour à une croissance nettement positive en glissement trimestriel à compter du premier trimestre 2024. Compte tenu de nos dernières estimations, la croissance en glissement trimestriel dans les autres marchés domestiques de KBC en Europe centrale pour le quatrième trimestre s'est également avérée modeste (Bulgarie 0,2%, Slovaquie 0,2% et Hongrie 0,7%). Comme pour l'économie de la zone euro, la croissance devrait se redresser progressivement et s'accélérer courant 2024.

Les principaux risques qui pèsent sur nos perspectives à court terme pour la croissance européenne comprennent la faiblesse globale du secteur manufacturier, en particulier son impact sur l'économie allemande. En outre, les tensions géopolitiques actuelles présentent des risques de perturbation de la chaîne d'approvisionnement et de hausse des prix de l'énergie et des matières premières. Parmi les autres risques, citons le calendrier électoral de 2024 et le coût croissant du financement d’un endettement souverain important dans la zone euro dans le contexte d'une croissance économique poussive à court terme, la préparation de la réactivation du pacte de stabilité et de croissance et l'annonce de la suppression progressive des réinvestissements PEPP par la BCE.

Notre opinion sur les taux d'intérêt et les taux de change

La Fed et la BCE devraient toutes deux lancer un cycle de réduction des taux courant 2024. En arrière-plan, la rationalisation de leurs bilans (un processus appelé 'resserrement quantitatif’) se poursuit. Si la Fed a commencé à envisager un éventuel ralentissement du rythme du resserrement en décembre 2023, la BCE prévoit quant à elle d’en accélérer la cadence en réduisant le montant des réinvestissements mensuels des actifs arrivant à échéance dans le portefeuille de son programme d'achat d'urgence en cas de pandémie (PEPP) à partir du second semestre 2024, et en mettant un terme à tous les réinvestissements à partir de 2025.

Après une très nette progression au troisième trimestre 2023, les rendements des emprunts d'État américains et allemands à 10 ans ont subi une correction baissière marquée vers la fin du quatrième trimestre. Les rendements américains et allemands ont temporairement culminé autour de 5% et 3%, respectivement, avant de tomber brusquement en dessous de 4% et 2%, respectivement, vers la fin du quatrième trimestre. Une légère correction à la hausse a été observée en janvier 2024.

Alors que le marché se persuadait progressivement que la Fed avait bel et bien atteint le sommet de son cycle de taux d'intérêt, la baisse du soutien apporté par les taux d'intérêt s'est traduite par un affaiblissement du dollar américain par rapport à l'euro au cours du quatrième trimestre. Dans l'ensemble, le dollar s'est déprécié, passant d'environ 1,05 à environ 1,10 USD par EUR à la fin de l’année 2023. Au vu des fondamentaux de valorisation, nous nous attendons à ce que le dollar américain continue de se déprécier progressivement courant 2024.
Au cours du quatrième trimestre, la couronne tchèque (CZK) a continué à se déprécier par rapport à l'euro, principalement sous l'effet du lancement (attendu) des réductions des taux directeurs. Ainsi, au quatrième trimestre, la Banque nationale tchèque (CNB) a abaissé son taux directeur à 6,75% et d'autres baisses de taux suivront en 2024. De plus, la CZK a continué à pâtir de la décision de la CNB de renoncer à son engagement d'intervenir sur les marchés des changes. La faiblesse actuelle de la couronne devrait persister début 2024 avant un nouveau raffermissement par rapport à l'euro lorsque la BCE commencera à détendre sa politique monétaire.

Au quatrième trimestre, la Banque nationale de Hongrie (NBH) a poursuivi son cycle de réduction des taux en abaissant son taux de base de 75 points de base à trois reprises, pour le ramener à 10,75% à fin 2023. À la fin du mois de janvier 2024, la NBH a de nouveau abaissé son taux de base de 75 points de base pour le porter à 10%. D'autres gestes de la NBH sont à prévoir, ce qui devrait ramener le taux de base à environ 6,25% d'ici la fin de l’année. Dans le même temps, le taux d'intérêt réel à court terme restera suffisamment positif pour maintenir l'inflation sur une trajectoire descendante.

Le taux de change du forint hongrois par rapport à l'euro a de nouveau fait preuve d’une certaine volatilité au quatrième trimestre 2023. Au total, le forint s'est apprécié, passant d'environ 390 à 383 forints pour un euro. Début janvier, l'appréciation se poursuivait, favorisée par le déblocage des fonds européens gelés. Dans le contexte de différentiels d'inflation toujours non négligeables avec la zone euro et du cycle d’assouplissement monétaire en cours de la NBH, le forint devrait se déprécier à nouveau (par rapport aux niveaux actuels) en 2024.

 

Vous trouverez des informations détaillées dans la section KBC Economics

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