Perspectives des marchés

Actualisation du 9 février 2023

Déclaration relative aux risques   

Nos activités étant principalement axées sur la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, nous nous exposons à certains risques typiques pour ces domaines financiers tels que, mais sans s’y limiter, le risque de défaut de crédit, le risque de contrepartie, le risque de concentration, les fluctuations des taux d’intérêt, le risque de change, le risque de marché, le risque de liquidité et de financement, le risque d’assurance, l’évolution de la réglementation, le risque opérationnel, les litiges avec les clients, la concurrence d’autres acteurs et de nouveaux opérateurs ainsi que les risques économiques en général. Surveillés de près et gérés par KBC dans un cadre strict, ces risques peuvent toutefois avoir une incidence négative sur la valeur des actifs ou occasionner des charges supplémentaires excédant les prévisions.

À l’heure actuelle, plusieurs grands défis attendent le secteur financier. Ceux-ci découlent principalement de l'impact de la guerre en Ukraine, non seulement directement, mais plus encore indirectement en raison de l'augmentation des prix de l'énergie et des matières premières qui en a résulté et des pénuries au niveau de l'offre, déjà sous tension à la suite de la pandémie de coronavirus. Cette situation a entraîné une poussée de l'inflation, avec à la clé des tensions à la hausse sur les taux d'intérêt, une moindre liquidité et des marchés financiers volatils, une dégradation des perspectives de croissance (voire même une récession) et quelques inquiétudes quant à la solvabilité des contreparties dans les secteurs économiques les plus exposés. Ces risques affectent les économies mondiales, mais plus particulièrement européennes, parmi lesquelles les marchés domestiques de KBC. Le risque réglementaire et de compliance (exigences de capital, lutte contre le blanchiment de capitaux et RGPD notamment) reste par ailleurs un thème dominant dans le secteur, tout comme le renforcement de la protection du consommateur. La numérisation (tirée par la technologie) présente des opportunités, mais menace également le modèle économique des établissements financiers traditionnels. Les risques liés au climat revêtent par ailleurs une importance croissante. Les cyberrisques sont devenus l’une des menaces majeures ces dernières années, pas uniquement pour le secteur financier, mais pour l’ensemble de l’économie. La guerre en Ukraine suscite une vigilance accrue dans ce domaine. Enfin, les gouvernements de toute l'Europe prennent des mesures de relance supplémentaires pour soutenir leurs budgets par le biais d'une augmentation des contributions fiscales du secteur financier, de leurs citoyens et des entreprises (en instaurant par exemple des plafonds de taux d'intérêt ou des moratoires sur le remboursement des crédits). 

Les données relatives à la gestion des risques sont reproduites dans nos rapports annuels, les rapports trimestriels et les Risk Reports, tous disponibles sur le site www.kbc.com.

Notre opinion sur la croissance économique  

Après une croissance trimestrielle de 0,8% (non annualisée) au troisième trimestre, l'économie américaine a également enregistré une expansion au quatrième trimestre, avec une croissance (non annualisée) de 0,7% en glissement trimestriel, principalement à la faveur de la reconstitution de stocks et de la consommation privée. Même si nous tablons sur la poursuite d'une croissance, quoique plus modérée, au premier trimestre 2023 (+0,2%), une légère contraction de l'économie reste probable aux deuxième et troisième trimestres, avec une croissance tombant à -0,1% au cours de ces deux trimestres (ce qui correspond à une récession technique). Cette évolution sera largement dictée par la persistance d'une inflation élevée et par un nouveau durcissement des conditions financières sous l’effet de la politique monétaire menée par la Fed.

En parallèle, la croissance de la zone euro au quatrième trimestre a été légèrement positive, à 0,1% en glissement trimestriel (contre +0,3% au troisième trimestre), de sorte qu’une contraction et le début éventuel d'une récession technique ont pu être évités. L'économie de la zone euro devrait stagner au premier trimestre 2023, essentiellement en raison de l'impact des effets différés de la crise énergétique et du resserrement de la politique monétaire.

Au quatrième trimestre 2022, la croissance économique en Belgique est restée légèrement positive (+0,1%), mais elle devrait stagner aux premier et deuxième trimestres 2023, évitant ainsi de justesse une récession technique. D'autre part, l'économie tchèque traverse une récession technique. La croissance négative de -0,2% en glissement trimestriel enregistrée au troisième trimestre 2022 a été suivie d’une croissance de -0,3% au quatrième trimestre. En outre, l'économie devrait se contracter de 1% au premier trimestre 2023.

Le principal risque qui pèse sur nos perspectives à court terme pour la croissance européenne réside dans une nouvelle escalade de la crise énergétique qui engendrerait des pressions inflationnistes supplémentaires, et dans l'incertitude quant au calendrier et à l'impact du resserrement de la politique monétaire de la BCE et, plus largement, de la Fed. Parmi les autres risques, citons la vulnérabilité causée par des valorisations immobilières excessives et des niveaux d'endettement élevés dans le contexte d'un durcissement des conditions de financement partout dans le monde.

Notre opinion sur les taux d'intérêt et les taux de change

Pour lutter contre la pression inflationniste croissante, la Fed a continué à relever son taux directeur au quatrième trimestre, de 75 points de base en novembre et de 50 points de base en décembre. La Fed a poursuivi son cycle de resserrement avec une hausse de 25 points de base début février 2023 pour atteindre la fourchette cible actuelle de 4,50%-4,75%. La Banque centrale américaine devrait selon nous continuer de relever son taux directeur durant le reste du premier trimestre ainsi qu’au deuxième trimestre 2023. De plus, la réduction en cours du bilan de la Fed (le 'resserrement quantitatif') contribue au durcissement de la politique monétaire. En parallèle, la Fed a également relevé tous ses taux directeurs, en les augmentant de 75 points de base en novembre et de 50 points de base en décembre. Le taux de dépôt de la BCE s'élève actuellement à 2,50% après la dernière hausse de taux en date, celle de début février 2023. La BCE devrait selon nous continuer à relever ses taux directeurs. Conformément aux prévisions formulées à l'issue de sa réunion de politique monétaire de décembre 2022, la BCE commencera à réduire progressivement son portefeuille APP à partir de mars 2023.

Dans l'ensemble, les rendements des obligations d'État américaines à 10 ans ont clôturé ce quatrième trimestre volatil sur des niveaux globalement inchangés. Sur la même période, les rendements à 10 ans allemands ont globalement augmenté d’environ 50 points de base, entraînant un rétrécissement du spread de rendement entre les États-Unis et l’Allemagne. Les rendements ont largement évolué dans le même sens au cours du trimestre, mais le mouvement à la hausse a été plus fort pour le rendement allemand, car le marché s'attendait à ce que la BCE adopte une attitude plus ‘hawkish’.

Au quatrième trimestre, l'euro (EUR) s'est fortement redressé par rapport au dollar américain (USD), passant d'un niveau inférieur à la parité à 1,07 USD à fin 2022. Ce mouvement a été largement dicté par l'augmentation attendue du soutien apporté aux taux d'intérêt par la politique de la BCE et par le début d'une décrue généralisée de l'aversion pour le risque dans le monde. La diminution des risques pour les perspectives économiques de la zone euro consécutive à la forte baisse des prix de l'énergie et à l’atténuation des risques de récession a également joué un rôle important. Aux premier et deuxième trimestres de 2023, le climat d'optimisme sur le marché devrait marquer une pause, avec à la clé une correction du taux de change de l'EUR à environ 1,03 USD, avant le retour d’une appréciation progressive au second semestre 2023. 

Au quatrième trimestre, la couronne tchèque (CZK) s'est appréciée par rapport à l'EUR, passant d'environ 24,55 à environ 24,12 CZK pour un EUR. L’amélioration du climat mondial du risque et les interventions ciblées de la Banque nationale tchèque (CNB) sur le marché des changes ont eu pour effet de soutenir le taux de change de la CZK. La CNB a laissé son taux directeur inchangé à 7%, un niveau qui devrait constituer selon nous le point haut du cycle de resserrement actuel. L'absence de nouvelles hausses de taux attendues et l'abandon progressif des interventions ciblées sur le marché des changes en vue de la première baisse de taux prévue au quatrième trimestre devraient se traduire par un affaiblissement de la CZK par rapport à l'EUR au second semestre 2023.

Dans le contexte d’une inflation élevée, la Banque nationale de Hongrie (NBH) a maintenu son taux de base à 13%. Ce niveau devrait marquer la fin du cycle de resserrement du taux de base. Dans l'ensemble, le taux de change du forint hongrois (HUF) par rapport à l'EUR s'est fortement raffermi, passant d'environ 422 à environ 401 HUF par EUR durant le quatrième trimestre 2022. À l'instar du taux de change de la CZK, l'amélioration du climat de risque au niveau mondial, également soutenue par des taux d'intérêt plus élevés sur certains instruments de liquidité à court terme, a représenté un facteur déterminant. Il n'en reste pas moins que le taux de change du HUF était encore nettement plus faible par rapport à l'EUR qu'au début de l’année 2022.

Vous trouverez des informations détaillées dans la section KBC Economics

 

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