Perspectives des marchés

Actualisation du 16 mai 2023

Déclaration relative aux risques   

Nos activités étant principalement axées sur la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, nous nous exposons à certains risques typiques pour ces domaines financiers tels que, mais sans s’y limiter, les risques de défaut de crédit, les risques de contrepartie, le risque de concentration, les fluctuations des taux d’intérêt, les risques de change, les risques de marché, les risques de liquidité et de financement, les risques d’assurance, l’évolution de la réglementation, les risques opérationnels, les litiges avec les clients, la concurrence d’autres acteurs et de nouveaux opérateurs ainsi que les risques économiques en général. Surveillés de près et gérés par KBC dans un cadre strict, ces risques peuvent toutefois avoir une incidence négative sur la valeur des actifs ou occasionner des charges supplémentaires excédant les prévisions.

 À l’heure actuelle, plusieurs grands défis attendent le secteur financier. Ceux-ci découlent principalement de l'impact de la guerre en Ukraine, non seulement directement, mais plus encore indirectement en raison de l'augmentation des prix de l'énergie et des matières premières qui en a résulté et des pénuries au niveau de l'offre. Cette situation a entraîné une poussée de l'inflation, avec à la clé des tensions à la hausse sur les taux d'intérêt, une moindre liquidité et des marchés financiers volatils, une dégradation des perspectives de croissance (voire même une récession) et quelques inquiétudes quant à la solvabilité des contreparties dans les secteurs économiques les plus exposés. Ces risques affectent les économies mondiales, mais plus particulièrement européennes, parmi lesquelles les marchés domestiques de KBC. La hausse des taux d'intérêt a également été la principale source de turbulences dans le secteur financier depuis le mois de mars. Le risque réglementaire et de compliance (exigences de capital, lutte contre le blanchiment de capitaux et RGPD notamment) reste par ailleurs un thème dominant dans le secteur, tout comme le renforcement de la protection du consommateur. La numérisation (tirée par la technologie) présente certes des opportunités, mais menace également le modèle d'entreprise des établissements financiers traditionnels. Les risques liés au climat revêtent par ailleurs une importance croissante. Les cyber-risques sont devenus l’une des principales menaces ces dernières années, pas uniquement pour le secteur financier, mais pour l’ensemble de l’économie. La guerre en Ukraine suscite une vigilance accrue dans ce domaine. Enfin, les gouvernements de toute l'Europe prennent des mesures de relance supplémentaires pour soutenir leurs budgets (par le biais d'une augmentation des contributions fiscales du secteur financier), de leurs citoyens et des entreprises (en instaurant par exemple des plafonds de taux d'intérêt ou des moratoires sur le remboursement des crédits).

Les données relatives à la gestion des risques sont reproduites dans nos rapports annuels, les rapports trimestriels et les Risk Reports, tous disponibles sur le site www.kbc.com.

Notre opinion sur la croissance économique  

Après sa progression de 0,6% (non annualisée) en glissement trimestriel au quatrième trimestre 2022, l'économie américaine a poursuivi son expansion au premier trimestre 2023 (+0,3% en termes non annualisés), à un rythme toutefois plus lent. Le ralentissement est essentiellement imputable à un renversement du cycle des stocks, tandis que la croissance de la consommation privée est restée solide. Une contraction modérée au troisième et au quatrième trimestres 2023 est probable, impliquant de fait une récession technique. Une telle évolution sera largement dictée par la persistance de l’inflation et par une poursuite du durcissement des conditions financières sous l’effet de la politique monétaire menée par la Fed.

En outre, après avoir stagné au quatrième trimestre 2022, la croissance en glissement trimestriel de la zone euro est devenue légèrement positive, à 0,1%. La faible croissance du PIB dans la zone euro au début de cette année devrait perdurer jusqu'à la fin de l’année 2023 et sera probablement imputable aux conséquences persistantes de la crise énergétique et au durcissement de la politique monétaire de la BCE.

Au premier trimestre 2023, la croissance économique de la Belgique est ressortie à 0,4%, un niveau nettement supérieur à celui de la zone euro, vraisemblablement à la faveur d’une forte croissance de la consommation privée, soutenue par le système spécifique d'indexation automatique des salaires. Pour le reste de l'année 2023, nous tablons sur une croissance trimestrielle conforme à la trajectoire prévue pour la zone euro.

Au premier trimestre 2023, l'économie tchèque est sortie de sa récession technique. La croissance négative de -0,4% en glissement trimestriel enregistrée au quatrième trimestre 2022 a été suivie d’une croissance de +0,1% au premier trimestre 2023.

Les principaux risques qui pèsent sur nos perspectives à court terme pour la croissance européenne sont liés à la persistance de l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) et à l'incertitude entourant le calendrier et l'impact du resserrement de la politique monétaire de la BCE et, plus largement, de la Fed. Parmi les autres risques, citons des valorisations immobilières excessives et des niveaux d'endettement élevés dans le contexte d'un durcissement des conditions de financement partout dans le monde.

Notre opinion sur les taux d'intérêt et les taux de change

Pour lutter contre les pressions inflationnistes sous-jacentes élevées et persistantes, la Fed a continué à relever son taux directeur au premier trimestre, opérant deux hausses de 25 points de base, pour le porter à 4,75%-5% puis à 5%-5,25% début mai. La banque centrale américaine devrait selon nous maintenir son taux directeur à ce niveau jusqu'à la fin de l'année 2023. De plus, la rationalisation en cours du bilan de la Fed (un processus appelé 'resserrement quantitatif') contribue au durcissement de la politique monétaire. En parallèle, la BCE a elle aussi relevé l’ensemble de ses taux directeurs via des hausses de 50 points de base, puis de 25 points de base début mai. À la suite du dernier relèvement, le taux de dépôt de la BCE s'établit à 3,25%. La BCE devrait selon nous continuer à relever ses taux directeurs. Après avoir entamé la réduction progressive du portefeuille de son programme d’achat d’actifs (PAA) en mars 2023 à un rythme limité, la BCE prévoit d'arrêter intégralement les réinvestissements dans le cadre de ce programme à partir de juillet 2023.

Dans l'ensemble, les rendements des obligations d'État américaines et allemandes à 10 ans ont légèrement baissé au cours du premier trimestre. Sur la même période, le spread de rendement entre les États-Unis et l’Allemagne s’est resserré d’environ 15 points de base. Une tendance haussière marquée a été observée entre la mi-janvier et le début du mois de mars, lorsque les marchés obligataires ont intégré la possibilité d'une politique monétaire (de la Fed) plus restrictive que prévu. À partir de début mars, les rendements se sont de nouveau orientés à la baisse en raison de tensions temporaires et localisées dans le secteur bancaire, reflétant en partie la possibilité que des considérations liées à la stabilité financière limitent le potentiel de hausse des taux directeurs.

Au cours du premier trimestre 2023, l'euro s'est, dans l'ensemble, encore apprécié par rapport au dollar américain. Son évolution sur le trimestre s'est toutefois avérée relativement volatile, sous l'effet des attentes du marché en matière de différentiels de taux d'intérêt à court terme et des variations du climat de risque mondial (le dollar américain bénéficiant de son statut de valeur refuge en période de tensions et vice-versa). Pour le reste de l'année 2023, nous anticipons une poursuite de l'appréciation progressive de l'euro.

Au premier trimestre, la couronne tchèque s'est globalement raffermie face à la monnaie unique. L'amélioration du climat de risque au niveau mondial a soutenu le taux de change de la couronne. Ce dernier a toutefois connu une forte volatilité au cours du trimestre, principalement liée au climat de risque mondial et au différentiel de taux d'intérêt positif avec la zone euro. La CNB a laissé son taux directeur inchangé à 7%, un niveau qui devrait constituer selon nous le point haut du cycle de resserrement actuel. L'abandon progressif des interventions ciblées sur le marché des changes en vue de la première baisse de taux prévue au quatrième trimestre devrait se traduire par un affaiblissement de la CZK par rapport à l'EUR au second semestre 2023.

Afin de ramener l'inflation vers son objectif, la Banque centrale hongroise a maintenu son principal taux directeur, le taux de base, à 13% au premier trimestre. Compte tenu de la persistance de l'inflation sous-jacente, la première baisse du taux de base ne devrait intervenir qu'au second semestre 2023. Dans l'ensemble, le taux de change du forint hongrois par rapport à l'euro a nettement augmenté durant le premier trimestre 2023. Cependant, comme pour la couronne tchèque, il a subi une volatilité marquée au cours du trimestre, principalement liée, une fois encore, au climat de risque mondial et aux différentiels de taux d'intérêt.

 

Vous trouverez des informations détaillées dans la section KBC Economics

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