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Les finances publiques régionales à la loupe

Les marchés

Mi-octobre, l’Institut des comptes nationaux (ICN) belge a publié de nouveaux chiffres actualisés concernant les finances des différents niveaux de gouvernement en Belgique. Ces chiffres donnent notamment une meilleure perspective de la contribution des finances publiques régionales au niveau fédéral, ainsi qu’un aperçu de la dynamique sous-jacente.

Entre 2022 et 2024, le déficit public global a de nouveau augmenté, passant de 3,6% à 4,4% du PIB. Dans une large mesure, ce phénomène est dû à l’augmentation des déficits des communautés et des régions. Concrètement, en 2024, 2,7 points de pourcentage du PIB de ce déficit global étaient imputables à l’État fédéral (y compris la sécurité sociale). Pour le reste, la Flandre (Région et Communauté flamandes), la Wallonie (Région wallonne et Communauté française) et Bruxelles (Région de Bruxelles-Capitale) avaient respectivement contribué à hauteur de 0,8, 0,6 et 0,3 point de pourcentage du PIB au déficit global de la Belgique. La contribution des (principales) communautés et régions à la dette publique belge globale a ainsi augmenté, d’un peu plus de 11 points de pourcentage du PIB dans les années précédant la pandémie à 17,4 points de pourcentage du PIB en 2024. Pour cette année, les parts de la Flandre, de la Wallonie et de Bruxelles s’élevaient respectivement à 6,7, 8,4 et 2,3 points de pourcentage du PIB. Bien que la part du niveau fédéral diminue, elle représente toujours la plus grande partie de la dette publique belge (103,9% du PIB en 2024).

Tout comme les finances publiques belges sont mises en regard du PIB belge, nous pouvons comparer les finances des entités fédérées à leur propre produit régional brut (PRB). À l’aide des prévisions de croissance régionales du Bureau fédéral du Plan, nous estimons le déficit budgétaire en Flandre et à Bruxelles à 1,3% du PRB en 2024 et à 2,5% en Wallonie. Toujours par rapport au PRB, le taux d’endettement en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles s’élevait respectivement à 11,4%, 37,2% et 13,3% en 2024. Nonobstant les récents rapports comme quoi la situation financière de la Région de Bruxelles-Capitale serait alarmante, ces chiffres restent plutôt raisonnables. Cela s’explique par le fait que la Région de Bruxelles-Capitale génère une grande valeur ajoutée, dont une part significative “s’écoule” via d’importants flux de revenus sortants – principalement via des navetteurs qui résident en Flandre et en Wallonie. Le niveau élevé de production (c’est-à-dire le dénominateur) entraîne donc une diminution des ratios de déficit et d’endettement à Bruxelles (exprimés en pourcentage du PRB).

Cependant, les soldes budgétaires régionaux sont généralement plutôt exprimés en pourcentage de leurs recettes totales respectives. Sous cet angle, le budget de Bruxelles paraît beaucoup moins maîtrisé et un dérapage devient plus nettement visible. En 2024, la Région a enregistré un déficit correspondant à pas moins de 25,4% de ses recettes. C’est bien supérieur à celui de la Flandre et de la Wallonie, où le déficit (région et communauté confondues) s’élevait respectivement à 7,4% et 8,2% des recettes en 2024. De même, par rapport aux recettes régionales totales respectives, la dette s’élevait en 2024 à 61,2% en Flandre, à 121,3% en Wallonie et à 231,5% à Bruxelles.

Ce rapport de marché est un résumé d’une Explication économique plus détaillée, que vous pouvez retrouver ici.
 

Solde budgétaire des entités fédérées en % de leurs recettes totales

Bron: Bloomberg

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Ce document a été préparé par le desk KBC – Economic Markets et n'a pas été rédigé par le département Research.  Le desk est composé de Mathias Van der Jeugt, Peter Wuyts en Mathias Janssens, analysts  à KBC Bank N.V., entreprise réglementée par l'Autorité des marchés et des services financiers (FSMA). Ces recommandations de marché sont le résultat d'une analyse qualitative, dans laquelle il y a place pour l'expérience passée et les évaluations personnelles. Les avis sont basés sur les conditions actuelles du marché et peuvent être modifiés à tout moment. Les contributions les plus importantes proviennent de données accessibles au public, de nouvelles financières, de la politique économique et monétaire et d'analyses techniques actuelles. Le desk desk KBC – Economic Markets a fait des efforts raisonnables pour obtenir ces informations de sources qu'il considère comme fiables, mais le contenu de ce document a été préparé sans faire une analyse substantielle de ces sources. Aucune évaluation n'a été faite pour déterminer si ces informations sont appropriées ou non pour un investisseur particulier. Les avis sont nos avis actuels à la date indiquée sur ce document et peuvent différer des recommandations précédentes en raison de l'évolution des conditions du marché. Les auteurs ne garantissent pas l'exactitude, l'exhaustivité ou la valeur (commerciale ou autre) de ce document. De même, les auteurs ne sont pas responsables envers quiconque reçoit ce résumé de toute perte ou dommage (qu'il s'agisse d'un délit (y compris la négligence), d'une rupture de contrat, d'une violation de la loi ou d'autres obligations) résultant d'un acte ou d'une omission sur la base de ce contenu, ou de toute réclamation contre les auteurs concernant le contenu ou les informations contenues dans ce document. Toutes les opinions exprimées dans le présent document reflètent le jugement au moment de la préparation de l'examen et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis. Étant donné la nature de cet avis (lié à la monnaie et aux taux d'intérêt), il n'est généralement pas de nature spécifique.   Il n'y a donc aucune référence à un quelconque contrat de financement d'entreprise et il n'y a donc pas de vue d'ensemble sur 12 mois basée sur les différents avis. Ce document n'est valable que pour une période très limitée, en raison de l'évolution rapide des conditions du marché.

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