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RBA et RBNZ: le statu quo attendu (ou non)

Les marchés

Aujourd’hui, nous mettons le cap sur Down Under. Les banques nationales d’Australie et de Nouvelle-Zélande se sont penchées sur la politique monétaire ces derniers jours. Si l’issue était identique – le statu quo –, l’une des deux a pris les attentes à revers.

La Reserve Bank of Australia (RBA) a créé la surprise en laissant le taux directeur fixé à 3,85%. À l’instar de la banque centrale de Norvège, la banque centrale australienne est qualifiable de retardataire monétaire. Elle n’a abaissé le taux une première fois qu’en février de cette année, après l’avoir laissé culminer à 4,35% pendant un an. Cela reste un taux relativement faible pour le pays, ce qui explique aussi pourquoi la RBA n’a entamé le cycle d’assouplissement (s’il mérite d’être appelé ainsi) qu’assez tard. La deuxième étape a été entreprise en mai. Il s’agissait de la première réunion de politique après les tarifs douaniers annoncés par Trump. Dans ce contexte, la RBA a été un peu plus sensible (aux risques liés) à la croissance et avait même envisagé un abaissement de 50 pb. La mise à jour économique qui a été publiée par la suite (chiffres d’affaires du commerce de détail, croissance du PIB, rapport sur le marché du travail et inflation) n’était guère convaincante. Le marché tenait donc pour acquis un nouvel abaissement de taux en juillet.

À présent, l’avenir économique est toujours plongé dans un épais brouillard, mais la RBA devient un peu moins pessimiste, surtout sur le plan domestique. Au cours du dernier semestre, par exemple, la reprise de la consommation privée s’est confirmée, grâce à la vigueur persistante du marché du travail. En même temps, à la lecture du taux d’inflation mensuel le plus récent, la RBA a constaté que le chiffre pour le deuxième trimestre – la mesure la plus complète, qu’elle préfère donc utiliser – est plus élevé que prévu. Sa publication date du 30 juillet. Ainsi, la RBA préfère attendre encore un peu la réunion suivante du 12 août (avec de nouvelles prévisions). Au mois de mai, la banque centrale avait stipulé une zone d’atterrissage de 3,2% en 2026 pour le taux directeur, ce qui équivaut à 2 à 3 abaissements supplémentaires par rapport au niveau actuel. Compte tenu de la communication de cette semaine, cette estimation nous paraît davantage un plancher qu’un plafond en vue de la mise à jour d’août. Le marché mise plus haut (4 à 5 abaissements), probablement inspiré par le contexte difficile avec le partenaire commercial important de l’Australie, la Chine. Ainsi, le dollar australien est sans doute mieux positionné par rapport à son homologue américain, qui devrait perdre une partie du soutien des taux d’intérêt plus tard dans l’année, que par rapport à l’euro. L’AUD/USD poursuit sa trajectoire haussière, dans un canal de négociation contrôlé. L’EUR/AUD pourrait aller au-devant d’une phase de consolidation entre 1,70 et 1,80/85.

La Banque de réserve de la Nouvelle-Zélande (RBNZ) a de son côté maintenu le taux à 3,25% sans déroger aux attentes. Après un abaissement en mai, la voisine de l’Australie avait évoqué un niveau neutre, passant ainsi d’une fonction d’anticipation à une fonction de réaction, selon l’évolution de l’économie et de l’inflation. La déclaration de politique reflète également cette approche. La RBNZ a pesé les arguments en faveur d’un abaissement de taux, notamment la faiblesse de la dynamique de croissance et l’incertitude générale. Mais vu les craintes d’une accélération de l’inflation au trimestre précédent et au trimestre actuel, elle a préféré attendre de voir jusqu’en août. Report n’est pas renonciation: il n’y a donc aucune raison pour que le dollar kiwi s’envole. Le NZD/USD se maintient autour de 0,60, tandis que l’EUR/NZD tient bon aux environs de 1,95. Pour le NZD également, nous voyons plus de potentiel contre l’USD que contre l’EUR à moyen terme.
 

AUD/USD: le dollar australien en renforcement contrôlé vis-à-vis du dollar américain

Bron: Bloomberg

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