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Perspectives des marchés

Actualisation du 15 mai 2025

Déclaration relative aux risques   

Nos activités étant principalement axées sur la banque, l’assurance et la gestion d’actifs, nous nous exposons à certains risques typiques pour ces domaines financiers tels que, mais sans s’y limiter, le risque de défaut de crédit, le risque de contrepartie, le risque de concentration, les fluctuations des taux d’intérêt, le risque de change, le risque de marché, le risque de liquidité et de financement, le risque d’assurance, l’évolution de la réglementation, le risque opérationnel, les litiges avec les clients, la concurrence d’autres acteurs et de nouveaux opérateurs ainsi que les risques économiques en général. Surveillés de près et gérés par KBC dans un cadre strict, ces risques peuvent toutefois avoir une incidence négative sur la valeur des actifs ou occasionner des charges supplémentaires excédant les prévisions.

À l’heure actuelle, plusieurs grands défis attendent le secteur financier. Ceux-ci découlent principalement des risques géopolitiques, qui ont considérablement augmenté au cours des dernières années (notamment la guerre en Ukraine, les conflits au Moyen-Orient et les guerres commerciales qui résultent de la politique douanière des États-Unis). Ils entraînent ou sont susceptibles d’entraîner des chocs dans le système économique mondial (par exemple, au niveau du PIB et de l'inflation) et sur les marchés financiers (y compris les taux d'intérêt). Les économies européennes, dont les marchés domestiques de KBC, ne sont pas épargnées, ce qui crée un environnement commercial incertain, y compris pour les institutions financières. Le risque réglementaire et de compliance (exigences de capital, lutte contre le blanchiment de capitaux, RGPD et ESG/durabilité) reste par ailleurs un thème dominant pour le secteur, tout comme le renforcement de la protection du consommateur. La numérisation (tirée par la technologie, y compris l’IA) présente certes des opportunités, mais menace également le modèle d'entreprise des établissements financiers traditionnels. Les risques liés au climat et à l’environnement revêtent par ailleurs une importance croissante. Les cyberrisques sont devenus l’une des principales menaces ces dernières années, pas uniquement pour le secteur financier, mais pour l’ensemble de l’économie. La guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques en général ont entraîné une hausse des attaques dans le monde entier. Enfin, les gouvernements de toute l'Europe prennent des mesures de relance supplémentaires pour soutenir leurs budgets (par le biais d'une augmentation des contributions fiscales du secteur financier), mais aussi leurs citoyens et les entreprises (en plafonnant, par exemple, les taux d'intérêt des crédits ou en plaidant pour des taux d'intérêt plus élevés sur les comptes d'épargne).

Les données relatives à la gestion des risques sont reproduites dans nos rapports annuels, les rapports trimestriels et les Risk Reports, tous disponibles sur le site www.kbc.com.

Notre opinion sur la croissance économique  

L'économie américaine s'est repliée de 0,1% (en termes non annualisés) au premier trimestre 2025, alors qu'elle avait enregistré une croissance positive de 0,6% au dernier trimestre de l'année 2024. Ce recul s'explique principalement par une nette augmentation des importations, les entreprises ayant anticipé la hausse attendue des droits de douane. Au vu de la politique économique américaine récente, notamment en ce qui concerne les droits à l'importation, les États-Unis devraient connaître une croissance poussive, si ce n'est négative, au cours des prochains trimestres.

Dans la zone euro, la croissance est ressortie à 0,4% au premier trimestre de l'année, après avoir atteint 0,2% au quatrième trimestre 2024. Les exportations ont bondi en amont des annonces douanières. Si le secteur manufacturier a montré quelques timides signes de stabilisation, la reprise tant espérée se fait (toujours) attendre du côté des services. L'incertitude entourant la politique économique et les conflits commerciaux en cours sont susceptibles de déboucher sur une faible croissance économique dans la zone euro dans les prochains trimestres. Les perspectives de croissance à moyen terme s'améliorent grâce aux dépenses de défense et aux investissements en infrastructures prévus.

En Belgique, la croissance en glissement trimestriel est ressortie à 0,4% au premier trimestre de l'année, ce qui indique un raffermissement par rapport au trimestre précédent. La contribution négative des exportations nettes à la croissance est restée contrebalancée par une demande intérieure relativement forte. Pour les prochains trimestres, nous tablons sur une croissance globalement conforme à celle de la zone euro.

Au premier trimestre 2025, l’économie tchèque a enregistré une croissance de 0,5%, après avoir progressé de 0,7% au quatrième trimestre 2024. Cette croissance a été soutenue par la consommation privée, dans le contexte d'une reprise industrielle faible et tardive. En Hongrie, l'activité économique s'est contractée de 0,2% au premier trimestre en raison d'un profond ralentissement dans l'industrie. Selon nos estimations, la croissance est restée somme toute assez solide au premier trimestre en Bulgarie et en Slovaquie, avec des niveaux respectifs de 0,4% et 0,3%.

Le principal risque qui pèse sur nos perspectives à court terme pour la croissance européenne tient à une nouvelle escalade du conflit commercial mondial. Ainsi, la perspective de nouvelles mesures politiques de la part des États-Unis, la réponse qu’y apportera l’UE et l'éventuel reroutage des exportations chinoises vers l'UE pour éviter le marché américain créent un climat d'incertitude.

Notre opinion sur les taux d'intérêt et les taux de change

Dans la zone euro, l'inflation est restée inchangée à 2,2% en avril, sous l'effet d'un choc de demande négatif dû aux droits de douane imposés par les États-Unis, de la baisse des prix de l'énergie et de la vigueur de la monnaie européenne. Cette pression désinflationniste devrait persister dans les mois à venir. Aux États-Unis, l'inflation est ressortie à 2,4% en mars et devrait augmenter au cours de l'année 2025 du fait des droits de douane à l'importation imposés par le gouvernement américain.
La BCE a poursuivi son cycle d'assouplissement et réduit son taux de dépôt en janvier, en mars et en avril 2025, pour l'amener à son niveau actuel de 2,25%. Il est attendu que la BCE continuera à abaisser son taux directeur.

De son côté, la Fed a mis son cycle d'assouplissement sur pause au premier trimestre face à l'incertitude économique ambiante. Si les droits de douane imposés récemment l'ont poussée à revoir à la baisse ses perspectives de croissance, elle anticipe en revanche une inflation plus marquée en raison de l'impact inflationniste probable de ces mêmes droits de douane. Tout bien considéré, la Fed devrait maintenir le statu quo au deuxième trimestre. Elle devrait ensuite renouer avec sa politique d'assouplissement prudent au second semestre de l'année si elle l'estime justifié au regard de l'impact des politiques économiques dans le pays.

On observe un certain découplage entre les rendements des obligations américaines et allemandes à 10 ans depuis le début du premier trimestre. Deux événements sont principalement en cause ici. Tout d'abord, le parlement allemand a adopté un vaste plan de dépenses budgétaires couvrant les investissements dans la défense et les infrastructures. Les dépenses de défense doivent également être relevées au niveau de l'Union européenne. Dans la foulée de ce changement d'orientation budgétaire, les rendements des obligations allemandes à 10 ans ont connu une envolée importante mais temporaire début mars, avant de retrouver des niveaux plus modérés par la suite. Cette hausse a ramené le spread entre le 10 ans américain et son équivalent allemand autour de 140 points de base, alors qu'il dépassait largement les 200 points de base au début du premier trimestre. L'annonce de droits de douane dits "réciproques" par les États-Unis le 2 avril a ensuite entraîné une forte hausse des rendements des obligations américaines à 10 ans, le spread se creusant à nouveau pour atteindre quelque 180 points de base à la mi-mai. Dans un premier temps, l'envolée des rendements obligataires américains a été alimentée par une hausse des anticipations d'inflation ainsi que par les attentes des marchés concernant la future politique monétaire de la Fed. Elle a ensuite commencé peu à peu à refléter également une aversion plus généralisée pour le risque lié aux actifs américains. Cette situation s'est traduite par une nette dépréciation du billet vert en avril.

La Banque nationale tchèque a réduit son taux directeur de 25 points de base en février et en mai 2025, le portant à son niveau actuel de 3,50%. L'assouplissement devrait se poursuivre à un rythme modéré. Depuis le début du premier trimestre, la couronne tchèque s'est quelque peu appréciée, profitant de la faiblesse du dollar américain et de la baisse des prix de l'énergie. Le cours de la couronne devrait rester globalement stable au cours des prochains trimestres.

La banque centrale hongroise a maintenu son taux directeur inchangé à 6,5% au premier trimestre et devrait également maintenir le statu quo au deuxième trimestre. Le forint s'est raffermi par rapport à l'euro durant la majeure partie du premier trimestre. Il a cela dit commencé à battre en retraite face à la monnaie européenne après l'annonce, le 2 avril dernier, des droits de douane réciproques par les États-Unis.

 

Vous trouverez des informations détaillées dans la section KBC Economics

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