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La Fed et la BCE clôturent janvier

Les marchés

Avis de turbulences dans le monde de la tech. Les bourses européennes commencent la nouvelle semaine dans le rouge. La correction de ‑1,4% de l’EuroStoxx50 cache un dévissage de 5% pour le secteur IT, et même de 8% pour la branche des semi-conducteurs, sensible aux développements dans le domaine des puces. De son côté, la bourse des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq, se prépare à une ouverture en baisse de plus de 3% aujourd’hui. Une start-up chinoise, DeepSeek, a lancé son modèle de langage auto-apprenant R1, capable de rivaliser avec les maîtres du monde comme ChatGPT avec une technologie moins avancée et pour une fraction du coût. Les valorisations stratosphériques de certaines entreprises (américaines) se voient soudain menacées. Même l’investiture du président Trump la semaine dernière n’avait pas suscité autant de réactions du marché. R1, précurseur d’une correction plus profonde ou opportunité d’achat à saisir? Pour aujourd’hui, en tout cas, les bourses ne parlent que de cela. Mais dans les jours à venir, elles auront d’autres sujets à se mettre sous la dent. Outre la publication des chiffres du PIB et des taux d’inflation aux États-Unis et dans certains États membres européens, la Fed et la BCE vont se réunir.

 

Il ne fait guère de doute que la politique des taux (4,25-4,5%) restera inchangée à Washington. Les réductions cumulées de 100 pb mises en œuvre en 2024 suffisent (largement) à maintenir l’activité économique. Les marchés ne s’attendent pas à un nouvel abaissement avant le mois de juin. C’est une hypothèse raisonnable. Ce délai donnerait à la Fed le temps de se faire une idée plus concrète de la politique à mener sous le nouveau président Trump. Bien entendu, les grandes lignes sont déjà claires: une politique fiscale stimulante, des tarifs à gogo. Ceux-ci doivent servir de levier, non seulement pour de futures négociations commerciales, mais aussi pour la mise en œuvre de l’agenda (migratoire) domestique, comme l’a illustré l’affaire d’hier avec la Colombie. Alors que le président de la Fed, Powell, esquivera probablement les questions lors de la conférence de presse de mercredi, nous garderons l’œil sur le réseau Truth Social de Trump. Trois abaissements de taux consécutifs, puis le statu quo juste après son arrivée au pouvoir: nous pouvons nous attendre à des piques présidentielles. C’est pourtant simple: une baisse des prix du pétrole (OPEP+, vous nous lisez?) entraîne une baisse de l’inflation, ce qui entraîne une baisse des taux directeurs, ce qui crée la croissance économique, a déclaré Trump lors de son passage virtuel à Davos.

 

À Francfort, il est également certain que nous aurons affaire à un cinquième abaissement de taux de 25 points de base jeudi. À la proverbiale exception près, tous les gouverneurs de la BCE l’ont prédit ces dernières semaines. Mais avec un taux directeur de 2,75%, il faudra commencer à prêter l’oreille aux opinions contraires. À mesure que la BCE se rapproche du niveau d’équilibre, l’unanimité sera de plus en plus difficile à atteindre. Pour certains analystes, ce taux d’équilibre se situe déjà aux alentours de 2,5%. Il y aura donc sans nul doute des discussions en mars, les nouvelles prévisions servant de source d’inspiration. Le taux neutre ou taux d’équilibre est un concept purement théorique, qui marque la frontière entre une politique accommodante et une politique restrictive. Mais le débat mérite d’être mené: la semaine dernière, les indicateurs de confiance PMI européens ont affiché une légère croissance économique pour la première fois depuis août. Si cette reprise est une bonne nouvelle, elle va aussi de pair avec une pression croissante sur les coûts, principalement liée aux salaires. Les faucons monétaires commencent à lisser leurs plumes.
 

Le taux directeur de la BCE se rapproche progressivement de la zone d’équilibre

Bron: Bloomberg

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