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Une dernière pour la CNB et une première pour la NBP

Les marchés

Tant la banque centrale tchèque (CNB) que la banque centrale polonaise (BNP) se sont penchées sur leur politique monétaire hier. Mais ces réunions se sont déroulées dans l'ombre de celle de la Fed. Nous souhaitons donc aujourd'hui braquer nos projecteurs sur ces deux banques centrales.

La banque centrale tchèque a réduit son taux directeur de 25 points de base (pb), à 3,5 %. Pour autant qu'il soit encore nécessaire de le préciser après les interventions précédentes de, entre autres, Frait, Zamrazilova et Michl : la fin de ce cycle monétaire est désormais réellement en vue, et a même peut-être été atteinte. Les modèles économétriques tchèques font encore état d'une réduction, mais la CNB ne s’engage à rien. L'intervention d'hier était logique après la publication la veille d'un chiffre d'inflation étonnamment sous l'objectif de 2 % (pour le mois d'avril). La CNB n'en tire aucune conclusion. La forte croissance des salaires et la montée des prix de l’immobilier maintiennent l’inflation (des services) à un niveau trop élevé dans le pays. Pour Prague, cela pèse plus lourd que, par exemple, la chute des prix de l’énergie et des prix volatils des denrées alimentaires qui a fait baisser le taux d’inflation général le mois dernier. Les nouvelles projections tablent désormais sur 2,5 % en 2025 et 2,2 % en 2026. Des taux un peu plus élevés que dans la précédente édition. En outre, la déclaration de politique générale abondent de références à des risques de hausse de l'inflation : de la ténacité des prix des services et des denrées alimentaires à une politique budgétaire potentiellement pro-inflationniste, en passant par une croissance plus forte des salaires et une augmentation des octrois de crédits. Et les risques baissiers évoqués sont d'ailleurs directement minimisés. Ainsi, la CNB estime que les effets de la guerre commerciale sur l'inflation ne sont pas clairs, en particulier sur le long terme. Quant à la faiblesse de la croissance en Allemagne, partenaire commercial clé de la Tchéquie, la CNB y oppose les initiatives budgétaires prévues par Merz.

La réduction opérée hier ramène le taux directeur à un niveau neutre pour l'économie (plus de 3 %). Désormais, la CNB marche vraiment sur des œufs. Selon nous, le statu quo est devenu le choix politique par défaut, dont la banque centrale ne s'écartera que si l'économie menace de dérailler complètement. Un scénario que ni la banque centrale ni nous n'envisageons. Dans ce contexte et pour autant que le climat de risque ne se détériore pas, le cours EUR/CZK devrait se situer au-dessous de 25.

La NBP boucle le virage de Glapinski

Hier, la banque centrale polonaise a, pour la première fois depuis fin 2023, mais comme prévu, abaissé ses taux, de 5,75 % à 5,25 %. L'apogée du spectaculaire virage à 180° que Glapinski a initié début avril. Jusque-là, le président de la banque estimait qu'il n'y avait pas de place pour un assouplissement avant 2026. Le Liberation Day l'a fait changer d’avis, mais cette explication ne pouvait évidemment pas être mentionnée comme telle dans la déclaration de politique officielle pour justifier l'intervention. Dans sa déclaration, la banque se limite à l’essentiel : l’inflation est inférieure aux attentes, la croissance des salaires ralentit et l’économie s’affaiblit. La NBP utilise (l’incertitude autour de) la politique commerciale américaine comme joker pour sa future politique monétaire. Ce manque d'indications concrètes explique la réaction stoïque du zloty polonais sur le marché. Depuis le revirement de Glapinski, le cours EUR/PLN s'est de nouveau installé dans le canal latéral qui avait régi les échanges en 2024 (et qui les régira en 2025 ?). Le président donnera plus d'explications sur cette décision de politique lors d’une conférence de presse organisée cet après-midi.
 

EUR/PLN : le zloty retrouve le canal latéral de 2024.

Bron: Bloomberg

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