La reprise économique européenne se poursuit

Les marchés

Contrairement aux États-Unis et malgré les premiers signes d’une quatrième vague de contaminations, le troisième trimestre s’est encore avéré excellent pour la croissance économique européenne. Selon la dernière estimation rapide d’Eurostat, la croissance réelle du PIB dans la zone euro s’est élevée à 2,2% (sur une base trimestrielle).

Le niveau de PIB pré-crise en vue

Avec ce pourcentage, la zone euro “bat” les États-Unis et la Chine, qui ont enregistré une croissance inférieure de respectivement 0,5% et 0,2%. La croissance (plus) élevée des deuxième et troisième trimestres signifie aussi que la zone euro rattrape progressivement une partie de son retard par rapport à la Chine et aux États-Unis, qui ont déjà retrouvé leur niveau de PIB pré-pandémique. Pour l’économie européenne, ce point de repère (fin 2021) se dessine peu à peu.

Résultats mitigés

Les résultats mitigés pour les différents États membres montrent que la croissance économique n’est pas uniformément robuste et que certains risques et facteurs d’offre pèsent toujours sur l’économie européenne. La forte croissance en France et en Italie (respectivement à 3,0% et 2,6%) est avant tout due à la vigueur de la demande “de rattrapage” et de la consommation privée. D’autres pays ont été davantage confrontés à la hausse de l’inflation et à un certain nombre de facteurs de perturbation de l’offre. L’économie allemande a enregistré une croissance inférieure aux attentes (1,8%) en raison de problèmes dans les chaînes d’approvisionnement (en manque de semi-conducteurs, l’industrie automobile allemande tourne à 60% de sa capacité). En revanche, l’économie belge continue sur la voie d’une année très solide. Elle compte parmi les rares économies européennes à afficher trois trimestres consécutifs de croissance positive (1,2%, 1,7% et 1,8%), ce qui lui a permis de retrouver son niveau de PIB pré-crise dès le troisième trimestre.

Reste à voir si la croissance européenne sera du même ordre au quatrième trimestre. D’une part, les perturbations de l’offre mondiale pèsent sur la production industrielle de nombreuses économies européennes. D’autre part, la quatrième vague de contaminations mine la confiance indispensable des consommateurs et ralentit la demande de rattrapage. Enfin, la forte inflation – supérieure à l’inflation salariale – entraînera une diminution du pouvoir d’achat des consommateurs. Ces derniers éléments pointent dans la direction d’un possible ralentissement de la croissance au quatrième trimestre.

Inflation

La semaine dernière, Eurostat a également publié de nouvelles données d’inflation. L’inflation générale a augmenté plus que prévu, passant de 3,4% en septembre à 4,1% en octobre (un record de 13 ans). La montée récente des prix de l’énergie reste l’un des principaux moteurs de cette poussée inflationniste. Néanmoins, l’inflation de base dans la zone euro – apurée de composantes volatiles comme l’alimentation et l’énergie – a elle aussi augmenté de manière inattendue, de 1,9% à 2,1%. La dernière fois que l’inflation structurelle dans la zone euro dépassait l’objectif de 2% de la BCE datait de fin 2002 (!).

Croissance du PIB dans la zone euro et aux États-Unis (croissance trimestrielle en %)

Bron: Bloomberg

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