EUR/USD 1.0000

Les marchés

5 décembre 2002 Il faut remonter à cette date pour retrouver une parité entre l'euro et le dollar. Ce seuil magique de 1,0000 a failli être atteint ce matin. Mais cela ne devrait être que partie remise. Le dollar est actuellement quasiment tout puissant dans un environnement d'aversion pour le risque extrêmement volatil. En outre, le billet vert a, en plus de l'avantage absolu, encore aussi bénéficié de l'avantage relatif des taux le mois dernier. L'euro ne sait plus à quel saint se vouer. Les atermoiements de la BCE ont privé la monnaie unique d'un soutien dont elle avait grand besoin. Et le début imminent de la normalisation ne suffit pas à renverser la vapeur. La confiance est difficile à obtenir, mais tellement facile à perdre. La crise de l'énergie est ressentie avec plus d'acuité en Europe. Elle fait planer le spectre d'une grave récession au-dessus du vieux continent. Le compte à rebours en prévision du 21 juillet a commencé hier. C'est à cette date que les travaux de maintenance du pipeline Nord Stream 1 prendront fin. La question clé est de savoir si l'Allemagne recevra encore du gaz russe par la suite. Les marchés craignent que le président russe veuille utiliser le gaz comme un levier pour se libérer du joug des sanctions (économiques). L'hiver s'annonce difficile. Ce même 21 juillet - il n'y a pas de coïncidence -, la BCE relèvera son taux directeur pour la première fois depuis juillet 2011. Mais les yeux de l'Europe/l'euro seront néanmoins tournés vers le Nord Stream 1. Sans gaz, l'euro n'avancera pas.

Recul des taux en direction de niveaux de support cruciaux

Le marché des taux est toujours tiraillé entre deux pensées. Hier et aujourd'hui, c'est de nouveau le spectre de la récession qui a pris le dessus. Le taux à 10 ans allemand s'approche de nouveau d'un niveau de support crucial autour de 1,15 %/1,12 %. Le taux swap à 10 ans européen est à peine supérieur à 2 % Le taux à 10 ans américain bénéficie d'un peu plus d'oxygène, au-dessus du niveau de support de 2,7 %. Le marché intègre de plus en plus un scénario dans lequel les banquiers centraux interromperont leur processus de normalisation, voire l'inverseront en partie, vers la fin de l'année. Le gouverneur de la Fed, Christopher Waller, s'est déjà prononcé contre une telle politique "stop and go". Dans les années 1970, la Fed avait déjà tenté l'expérience en alternant resserrement pour contrôler l'inflation et assouplissement pour soutenir la croissance. L'inflation galopante n'avait finalement été maîtrisée qu'au début des années 1980 grâce à la politique monétaire extrêmement restrictive menée par le président de l'époque, Paul Volcker. Le prix économique avait été particulièrement élevé. Mieux vaut donc s'attaquer au problème de l'inflation le plus tôt possible. La réaction du marché après la publication des chiffres de l'inflation américaine du mois de juin demain sera riche en enseignements. Le marché s'attend à une nouvelle hausse, de 8,6 % à 8,8 % en glissement annuel. Si un tel chiffre (voire un chiffre plus élevé) ne peut pas faire pencher la balance entre la croissance et l'inflation dans le sens de (la lutte contre) l'inflation, il faudra alors s'attendre à une rupture technique imminente sur le marché des taux. Cela mettrait fin à la tendance haussière des taux observée depuis le début de l'année et consoliderait la correction estivale. Les réunions de septembre de la BCE et de la Fed joueront un rôle crucial. Nous continuons de tabler sur un engagement fort, plus fort que celui attendu par le marché à l'heure actuelle, de lutte contre l'inflation.

Mathias Van der Jeugt, salle des marchés KBC

EUR/USD : l'euro n'est pas encore au bout de son calvaire

Bron: Bloomberg

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Ce document a été préparé par le desk KBC – Economic Markets et n'a pas été rédigé par le département Research.  Le desk est composé de Mathias Van der Jeugt, Peter Wuyts en Mathias Janssens, analysts  à KBC Bank N.V., entreprise réglementée par l'Autorité des marchés et des services financiers (FSMA). Ces recommandations de marché sont le résultat d'une analyse qualitative, dans laquelle il y a place pour l'expérience passée et les évaluations personnelles. Les avis sont basés sur les conditions actuelles du marché et peuvent être modifiés à tout moment. Les contributions les plus importantes proviennent de données accessibles au public, de nouvelles financières, de la politique économique et monétaire et d'analyses techniques actuelles. Le desk desk KBC – Economic Markets a fait des efforts raisonnables pour obtenir ces informations de sources qu'il considère comme fiables, mais le contenu de ce document a été préparé sans faire une analyse substantielle de ces sources. Aucune évaluation n'a été faite pour déterminer si ces informations sont appropriées ou non pour un investisseur particulier. Les avis sont nos avis actuels à la date indiquée sur ce document et peuvent différer des recommandations précédentes en raison de l'évolution des conditions du marché. Les auteurs ne garantissent pas l'exactitude, l'exhaustivité ou la valeur (commerciale ou autre) de ce document. De même, les auteurs ne sont pas responsables envers quiconque reçoit ce résumé de toute perte ou dommage (qu'il s'agisse d'un délit (y compris la négligence), d'une rupture de contrat, d'une violation de la loi ou d'autres obligations) résultant d'un acte ou d'une omission sur la base de ce contenu, ou de toute réclamation contre les auteurs concernant le contenu ou les informations contenues dans ce document. Toutes les opinions exprimées dans le présent document reflètent le jugement au moment de la préparation de l'examen et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis. Étant donné la nature de cet avis (lié à la monnaie et aux taux d'intérêt), il n'est généralement pas de nature spécifique.   Il n'y a donc aucune référence à un quelconque contrat de financement d'entreprise et il n'y a donc pas de vue d'ensemble sur 12 mois basée sur les différents avis. Ce document n'est valable que pour une période très limitée, en raison de l'évolution rapide des conditions du marché.

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