Une hausse de taux de la BoE est-elle envisageable?

Les marchés

Le marché en est récemment arrivé à la conclusion que les tensions commerciales internationales avaient profondément perturbé l'économie mondiale. Dans ces cas-là, tous les yeux se tournent automatiquement vers les banques centrales, en espérant que celles-ci viennent à nouveau à la rescousse. Le marché s'attend ainsi à ce que la Fed décide à un moment d'abaisser ses taux, sans savoir encore quand et dans quelle proportion. En ce qui concerne la BCE, le marché semble en revanche convaincu que la "fenêtre d'opportunité" pour une normalisation (limitée) de la politique a été ratée. Certaines autres banques centrales tentent, quant à elles, de naviguer à contre-courant. Aussi curieux que cela puisse paraître, c'est notamment le cas de la Banque d'Angleterre (BoE).

Cela fait déjà quelque temps que le BoE explique qu'elle pourrait (légèrement) relever ses taux afin de maintenir l'inflation sous son objectif de 2,0%, tout en précisant que ce scénario suppose une sortie ordonnée de l'UE. On peut difficilement estimer que des progrès ont été réalisés en ce sens ces derniers temps. Certains ténors de la BoE (l'économiste en chef Haldane et le gouverneur Saunders) ont pourtant encore récemment évoqué la possibilité/nécessité d'un relèvement des taux. Saunders a même très clairement expliqué que la banque n'avait pas forcément besoin d'attendre que les incertitudes entourant le Brexit soient levées. Plus surprenant encore, Saunders a tenu ces propos hier juste après la publication de chiffres faisant état d'un mois d'avril décevant pour l'économie britannique. Et ce, même si les chiffres de l'emploi ne sont toujours pas si mauvais. Les salaires ont notamment grimpé de 3,4% en glissement annuel, soit un peu mieux que prévu.

Les banquiers centraux ne doivent naturellement pas se laisser influencer par l'humeur du moment. Ainsi, la BoE constate que l'économie britannique tourne quasiment à plein régime. Si la demande venait à progresser un peu plus rapidement que l'offre, l'inflation pourrait alors vite grimper. Saunders pointe, entre autres, la hausse des salaires. Un point de vue tout à fait valable sur le plan théorique.

Un affaiblissement de la livre en raison des incertitudes autour du Brexit pourrait aussi pousser l'inflation à la hausse. Dans ce cas-là, il est déjà plus difficile de savoir si la BoE devra vraiment relever ses taux et si oui, à quel rythme. Où la BoE devra-t-elle placer sa priorité si les incertitudes autour du Brexit pèsent sur la croissance mais poussent en même temps l'inflation à la hausse via une dépréciation de la monnaie?
Recent geraakte de markt er van overtuigd dat de spanning inzake internationale handel het radarwerk van de globale economie grondig heeft verstoord. Automatisch wordt dan in de richting van de centrale bankiers gekeken. Zij zullen opnieuw ter hulp moeten komen. Zo verwacht de markt dat de Fed de rente hoe dan ook zal verlagen. De vraag is wanneer en hoeveel. Wat de ECB betreft is de conclusie dat die de ‘window of opportunity’ om het beleid (beperkt) te normaliseren gemist heeft. Toch proberen enkele centrale banken nog tegen de stroom in te roeien. Eén daarvan is, merkwaardig genoeg, de Bank of England (BoE).Dans les faits, le marché table toujours davantage sur une baisse de taux de la BoE que sur une hausse. Mais peut-être ne devrions-nous pas totalement ignorer le signal envoyé par la banque centrale. La demande intérieure britannique a notamment bien résisté malgré le climat d'incertitude lié au Brexit. Cela pourrait peut-être encore continuer, y compris dans l'ère post-May. La faiblesse de la livre (qui pourrait éventuellement encore se replier) pourrait aussi alimenter l'inflation davantage que la BoE ne le souhaite. Même si nous considérons la probabilité plutôt faible, un relèvement de taux préventif unique n'est pas totalement exclu dans ce contexte.

En ce qui concerne la livre, nous avions récemment décidé de nous montrer très prudents en raison des incertitudes autour du Brexit. Nous n'avons pas changé d'avis. À ses niveaux actuels de 0,89+, le cours EUR/GBP intègre néanmoins déjà beaucoup de mauvaises nouvelles. Comme l'illustre d'ailleurs le (modeste) rebond de la monnaie britannique juste après la publication du rapport sur le marché de l'emploi. Il n'est pas certain que la BoE augmentera rapidement ses taux, mais elle ne devrait pas non plus être pressée de les abaisser lorsque que la Fed ou d'autres banques centrales auront assoupli leur politique. Peut-être le pire est-il déjà passé pour la monnaie britannique. D'un point de vue technique, la zone de 0,90/0,91 constitue un niveau de résistance très solide que la livre ne devrait pas tester de si tôt, à condition que le dossier du Brexit ne dégénère pas complètement.

Peter Wuyts, salle des marchés KBC

 

EUR/GBP: dans quelle mesure les mauvaises nouvelles liées au Brexit sont-elles incorporées?

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Ce document a été préparé par le desk KBC – Economic Markets et n'a pas été rédigé par le département Research.  Le desk est composé de Mathias Van der Jeugt, Peter Wuyts en Mathias Janssens, analysts  à KBC Bank N.V., entreprise réglementée par l'Autorité des marchés et des services financiers (FSMA). Ces recommandations de marché sont le résultat d'une analyse qualitative, dans laquelle il y a place pour l'expérience passée et les évaluations personnelles. Les avis sont basés sur les conditions actuelles du marché et peuvent être modifiés à tout moment. Les contributions les plus importantes proviennent de données accessibles au public, de nouvelles financières, de la politique économique et monétaire et d'analyses techniques actuelles. Le desk desk KBC – Economic Markets a fait des efforts raisonnables pour obtenir ces informations de sources qu'il considère comme fiables, mais le contenu de ce document a été préparé sans faire une analyse substantielle de ces sources. Aucune évaluation n'a été faite pour déterminer si ces informations sont appropriées ou non pour un investisseur particulier. Les avis sont nos avis actuels à la date indiquée sur ce document et peuvent différer des recommandations précédentes en raison de l'évolution des conditions du marché. Les auteurs ne garantissent pas l'exactitude, l'exhaustivité ou la valeur (commerciale ou autre) de ce document. De même, les auteurs ne sont pas responsables envers quiconque reçoit ce résumé de toute perte ou dommage (qu'il s'agisse d'un délit (y compris la négligence), d'une rupture de contrat, d'une violation de la loi ou d'autres obligations) résultant d'un acte ou d'une omission sur la base de ce contenu, ou de toute réclamation contre les auteurs concernant le contenu ou les informations contenues dans ce document. Toutes les opinions exprimées dans le présent document reflètent le jugement au moment de la préparation de l'examen et sont susceptibles d'être modifiées sans préavis. Étant donné la nature de cet avis (lié à la monnaie et aux taux d'intérêt), il n'est généralement pas de nature spécifique.   Il n'y a donc aucune référence à un quelconque contrat de financement d'entreprise et il n'y a donc pas de vue d'ensemble sur 12 mois basée sur les différents avis. Ce document n'est valable que pour une période très limitée, en raison de l'évolution rapide des conditions du marché.

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