Belgique - Mise à jour économique mars 2019

L'Institut des comptes nationaux (ICN) a confirmé l'estimation flash précédente d'une croissance de 0,3% pour l'économie belge au dernier trimestre 2018.  Par conséquent, la croissance trimestrielle du PIB réel durant chaque trimestre de 2018 s'est stabilisée à ce niveau. Dans la zone euro, la croissance s'est en revanche ralentie en 2018. Au printemps, la croissance de la Belgique était encore plus faible que celle de la zone euro, mais à l'automne, cela n'était plus le cas. Pour l'ensemble de 2018, la croissance belge atteint 1,4%.

La ventilation de la croissance du quatrième trimestre sur les différentes composantes du PIB fait apparaître quelques évolutions notables. La croissance du PIB a été principalement soutenue par l'augmentation des investissements en immobilisations. Les investissements des entreprises ont particulièrement augmenté (3,3% par rapport au trimestre précédent), un contraste remarquable avec l'évolution des trimestres précédents (voir graphique BE1). Toutefois, les chiffres des investissements ont de nouveau été influencés par certaines transactions spécifiques concernant l'achat et la vente de navires à destination et en provenance de l'étranger. Ensemble, ces facteurs ont eu un effet positif net d'environ 0,6 point de pourcentage sur les investissements des entreprises. Les investissements des ménages dans le logement ont également contribué positivement à la croissance. La consommation des ménages a en revanche baissé pour le deuxième trimestre consécutif. Les importations ayant augmenté plus rapidement que les exportations, les exportations nettes de biens et services ont contribué négativement à la croissance économique.

Graphique BE1 – Les investissement ont apporté la plus forte contribution à la croissance du PIB belge au 4ème trimestre (contributions à la croissance, en glissement trimestriel, en points de %)

Source: KBC Economics sur la base de BNB.Stat

Des signaux mitigés

Nous pensons que la croissance de la consommation des ménages va se redresser au cours des prochains trimestres, parallèlement à l'accroissement des revenus. Des hausses salariales plus fortes, une décélération de l'inflation, de nouvelles créations d'emplois (quoique plus modérées) et une nouvelle réduction de l'impôt des personnes physiques devraient y contribuer. Entre-temps, les indicateurs d'Eurostat pour la Belgique (et certains autres pays de la zone euro) montrent les premiers signes encourageants d'un optimisme qui aurait atteint un plancher (voir graphique BE2). Cette situation contraste avec les indicateurs de confiance nationaux de la Belgique, qui ont continué de s'affaiblir (quoique de manière limitée) en février. Toutefois, les indicateurs de confiance pour le secteur de la construction sont demeurés relativement solides au cours du mois.

La dynamique (lissée) de la production industrielle belge a également montré une légère reprise vers la fin de 2018. Cette évolution est frappante étant donné que la production industrielle allemande est restée dans l'impasse. Ce revirement est dû à une reprise de la production de biens de consommation. Il est également frappant car il contredit la croissance négative de la consommation privée et le ralentissement de la croissance des exportations au dernier trimestre 2018.

En résumé, les signaux sont donc mitigés en ce qui concerne la conjoncture belge. Quoi qu'il en soit, nous pouvons dire que la situation ne s'est pas sensiblement détériorée. Nous maintenons donc nos prévisions de croissance du PIB réel en 2019 (1,2%) et en 2020 (1,1%), d'autant plus que ces chiffres se situent déjà dans le bas de la fourchette des prévisions.

Graphique BE2 – Les indicateurs de confiance d'Eurostat pour la Belgique lancent des signaux encourageants

Source: KBC Economics, sur la base d'Eurostat

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